Escapades: aventures inédites en Suisse
Découvrez des visites uniques et des joyaux cachés. Vivez l'inattendu.
Face aux enjeux cruciaux de mobilité à Genève pour 2024-2028, la section genevoise du TCS dresse un bilan approfondi des initiatives proposées par le Département de la Santé et des Mobilités. À travers cet examen minutieux des cinq plans d’action, nous vous invitons à explorer les perspectives et les solutions envisagées pour promouvoir une mobilité plus durable et efficace dans la région. De la mobilité active au réaménagement du réseau routier, en passant par les stratégies de stationnement, chaque aspect est scruté avec l’objectif de contribuer à une Genève plus accueillante pour tous les modes de transport.
Réexaminer simultanément les cinq plans d’action du Département de la Santé et des Mobilités permet une vision globale multimodale des objectifs, mais cette approche impliquera forcément des divergences, qu’il faudra envisager de résoudre au cas par cas par le biais de commissions techniques.
Concernant le plan d’action de la mobilité active, la promotion de parcours piétons et cyclables sécurisés continus sur le réseau secondaire est encouragée, mais une meilleure signalisation serait souhaitable. Si la prise en compte de la marche comme un moyen de transport d’importance est réjouissante, il faut séparer les piétons des cyclistes, et plus particulièrement des vélos électriques, pour une meilleure cohabitation. En revanche, il est regrettable que les limitations de vitesse et l’introduction d’une plaque minéralogique pour tous les cycles, ainsi que le développement du concept de rue cyclable, n’apparaissent pas dans le plan.
Pour ce qui est du réseau routier, l’absence de désignation d’axes structurants en accord avec la Loi pour une mobilité cohérente et équilibrée (LMCE) est regrettable. Une concrétisation rapide des projets d’amélioration de la ceinture urbaine est d’ailleurs souhaitable — plus particulièrement au niveau du pont de Lancy, ainsi que des secteurs de Grange-Canal et du Jardin Anglais —, en complément des projets du Contournement Est et de la Traversée du Lac. Ces mesures devraient être assorties d’un maximum d’ondes vertes, afin de fluidifier le trafic et surtout, de diminuer les nuisances. La reprise de l’accord sur la stratégie cantonale de vitesse est un succès, même si certains projets actuellement en enquête publique y contreviennent. Quant au trafic pendulaire aux petites douanes, le réduire durablement est une initiative intéressante qu’il semble important de poursuivre, puisqu’il impacte non seulement l’engorgement des routes, mais aussi les places de stationnement.
Il est capital d’intensifier la collaboration avec les structures françaises compétentes, afin de favoriser l’implantation de nouveaux parkings relais aux points stratégiques. Des financements cantonaux doivent être alloués dans ce but. Il est en revanche contre-productif de supprimer des places de stationnement au centre-ville pour dissuader le trafic pendulaire, celles-ci étant surtout utilisées par les habitants détenteurs de macarons et les clients des commerces. À moins d’une véritable compensation, comme la création de nouvelles places. L’ouverture des parkings de la Gérance Immobilière Municipale de la ville de Genève (GIM) au public peut constituer une alternative intéressante au stationnement en surface, pour autant que leur accessibilité, leur flexibilité et leur prix soient retravaillés. Et si la réévaluation du prix du macaron est compréhensible, la mesure devrait toutefois être accompagnée de contreparties, telles qu’une augmentation de l’offre, en particulier dans les zones où celle-ci est d’ores et déjà en deçà du nombre de macarons délivrés.
À noter que l’essor des véhicules électriques exige un accès urgent aux points de recharge. La mise en place et le développement d’un réseau de bornes intelligent tourné vers l’avenir doivent être soutenus financièrement à tous les niveaux politiques.
Au chapitre des deux-roues motorisés, la section s’oppose catégoriquement à la tarification de leur stationnement au-delà de trois heures, ainsi qu’à un macaron habitant spécifique, ces véhicules subissant déjà l’abrogation de la tolérance du stationnement non gênant sur les trottoirs larges. Une électrification et la diminution de leurs émissions sonores seraient préférables. Bien que présente en filigrane dans les Plans d’action, la vision globale des deux-roues motorisés et de leurs besoins spécifiques n’y est que peu apparente. Puisqu’on dénombre bientôt plus de 60 000 véhicules dans cette catégorie et qu’ils représentent 20 % des immatriculations, il paraît nécessaire qu’un plan d’action dédié soit mis sur pied.
Enfin, de manière plus transversale, les concepts de projets pilote ou de réglementations temporaires paraissent judicieux lorsque des aménagements sont controversés ou ont des conséquences difficilement prévisibles. Il est cependant nécessaire qu’une démarche rigoureuse et transparente soit appliquée dans ce cadre, afin que la situation puisse être évaluée sur des critères solides avant de décider si leur pérennisation est pertinente.
Vous pouvez nous transmettre vos réactions et questions au sujet de cet article à mblttcsgch.
Date de mise en ligne : 5 mars 2024 / mobilités
Lutte contre le bruit routier
Position de la section
Feuille de route LMCE 2021-2023 du Canton de
Position de la section
Politique & Sécurité routière
Vision politique et engagements du TCS à Genève.
Un impôt écoresponsable en demi-teinte
Position de la section
Interventions dans les médias
Stratégies et tendances
Analyse des infrastructures et recours
Auditions et consultations
Les analyses de la section genevoise du TCS.
Point de contact Genève
Quai Gustave-Ador 2, 1207 Genève
Point de contact Vernier
Chemin de Blandonnet 4,1214 Vernier
Centre TCS et point de contact
Route de Meyrin 212, 1217 Meyrin