Coûts d’exploitation

Les coûts d’exploitation d’une voiture de tourisme se déclinent en coûts fixes et en coûts variables. La consommation de carburant et d’énergie fait partie des coûts variables qui dépendent pour l’essentiel des kilomètres parcourus.

L’amortissement d’un véhicule dépend du prix d’achat et de l’âge du véhicule, du kilométrage et de la situation actuelle sur le marché. Le calcul du TCS se base sur le prix catalogue du véhicule neuf, options comprises. Le TCS utilise pour ses calculs un taux linéaire d’amortissement de 7% par an et considère que la durée moyenne d’utilisation est de 10 ans en Suisse. Vient s’y ajouter une dépréciation qui dépend du nombre de kilomètres parcourus. En utilisant un taux d’amortissement linéaire, l’amortissement est trop faible au début, mais il est compensé par un montant trop élevé à la fin de la durée d’utilisation de 10 ans. Les 7% correspondent approximativement à la réalité entre la 4e et la 7e année. Ces données se basent sur l’ensemble du marché automobile suisse. Il va de soi que ces données peuvent diverger d’une marque à l’autre et d’un modèle à l’autre. Ces divergences sont fonction de l’offre et de la demande, du changement de modèle, de l’équipement, etc.

Selon une enquête représentative du TCS menée à l’automne 2024, l’automobiliste paie en moyenne CHF 1800.– par an pour un garage, une place de stationnement ou les frais de parking.

L’assurance casco se décline en deux types: la casco complète et la casco partielle. Il est difficile de les comparer avec objectivité, car les éléments couverts sont différents. Contrairement à l’assurance responsabilité civile, les éléments couverts ne sont soumis à aucun règlement légal. Ici aussi, le TCS utilise pour ses calculs la valeur moyenne des 5 plus grandes compagnies d’assurance pour le véhicule de référence.

En Suisse, l’impôt sur la circulation varie selon les cantons et est soumis aux ordonnances cantonales respectives. Vu les différences au niveau de la pondération et de l’évaluation, des disparités parfois importantes apparaissent entre les différents cantons. Le TCS utilise ici la moyenne de tous les cantons.

Le capital investi pour l’achat d’un véhicule est évalué avec les taux d’intérêt nominaux. Il serait plus correct de toujours calculer les intérêts sur la valeur résiduelle du véhicule. Pour plus de simplicité, le calcul se base sur une valeur moyenne de 0,35% sur toute la durée d’utilisation du véhicule. Il date du 1.10.2024.

L’entretien du véhicule fait partie des coûts variables et augmente en fonction des kilomètres parcourus. La base de calcul du TCS est telle que ces coûts seraient irréalistes pour tous ceux et celles qui roulent beaucoup. Les taux seraient alors trop élevés. Selon une enquête représentative du TCS menée à l’automne 2024, les frais d’entretien sont donc fixés à CHF 300.– par an.

Viennent s’ajouter aux frais réguliers des dépenses supplémentaires sous forme de cotisations et de taxes routières. Dans ses calculs, le TCS tient compte de la cotisation annuelle TCS (section zurichoise), du TCS Livret ETI Europe et de la vignette autoroutière.

Le calcul des frais liés au véhicule englobe non seulement l’amortissement, mais aussi la dépréciation, à savoir la perte de valeur subie par un véhicule au cours de son utilisation. Les causes de cette dépréciation sont diverses, comme l’usure due à l’utilisation du véhicule, mais aussi l’usure normale. Le TCS se base sur des valeurs empiriques avec un amortissement linéaire en fonction des kilomètres parcourus de 2% par 10’000 km, en partant du prix catalogue.

Les frais de carburant représentent une part importante des coûts totaux. Les fluctuations des prix n’ont qu’une répercussion marginale sur les frais kilométriques, à moins que les fluctuations ne soient très élevées. Le TCS relève et analyse régulièrement l’évolution des prix du carburant en Suisse. Pour différentes raisons (prix du pétrole, taxes, etc.), ces prix sont toujours soumis à de fortes fluctuations.

Toute augmentation du prix du carburant affiché à la pompe de 16 ct./l entraîne une hausse des coûts totaux de 1 ct./km si le véhicule consomme env. 6,0 l/100 km. Pour les voitures de sport et les véhicules tout-terrain qui consomment le double, 8 ct./l suffisent déjà pour engendrer une hausse de 1 ct./km. Sur une voiture diesel ayant une consommation de 5 l/100 km, il faut attendre une augmentation du prix du diesel de 20 ct./l pour constater une hausse des frais kilométriques de 1 ct./km.
Pour 2025, sur les voitures électriques, nous estimons le kilowatt/heure à CHF 0.29 et la consommation type à 20 kWh/100 km.

La durée de vie moyenne d’un pneu est de 30’000 km. Toutefois, le mode de conduite et le type d’utilisation du véhicule peuvent l’influencer considérablement. Le TCS calcule les coûts en tenant compte des intervalles de remplacement et des frais de stockage des pneus pour 10’000 km/an.

Il est très facile de prévoir les coûts de service en raison de leur récurrence. Comme sur les camions, la tendance est aux entretiens liés aux prestations (en fonction du domaine d’utilisation et de l’objectif). Pour les conducteurs et conductrices occasionnels et classiques (jusqu’à env. 15’000 km/an), l’intervalle d’entretien peut rester d’un an. Pour les personnes qui roulent beaucoup (plus de 15’000 km/an), il faut plus d’un service par an, ce qui entraîne des coûts de service plus élevés.