Développés par les Services Industriels de Genève (SIG), les réseaux thermiques structurants auront un impact fort sur la mobilité ces prochaines années. Décryptage et conseils pour s’informer.
Un mal pour un bien. Voilà une expression qui n’est pas toujours galvaudée. En l’occurrence, la mise en place de réseaux thermiques structurants sur l’ensemble du territoire peut être comparée à l’arrivée de l’électricité, du téléphone, du câble ou de la fibre optique : un net progrès technologique, qui permettra de couvrir à terme 50% des besoins thermiques du canton de Genève avec un taux d’énergies renouvelables et de récupération d’au moins 80%. Des réseaux comparables à celui d’un réseau autoroutier qui doivent toutefois se déployer en sous-sol sans qu’il soit possible d’utiliser un tunnelier la majeure partie du temps. Il faut donc creuser des tranchées depuis la surface, y compris sur des axes routiers qui sont eux aussi structurants, comme la route de Meyrin, la route de Chancy, l’avenue Wendt ou encore un bout de la rue de Lyon, par exemple. Au total, près d’une centaine de kilomètres de conduites doivent être construits d’ici 2050.
En réponse à l’urgence climatique et pour accélérer la transition énergétique, les citoyens genevois ont voté en février 2022 en faveur de la création d’un système régulé cantonal pour le déploiement des réseaux thermiques structurants. Celui-ci a été confié par l’État aux SIG et vise à développer de manière coordonnée les réseaux thermiques sur le canton de Genève, afin de faciliter leur développement et maximiser l’utilisation des énergies renouvelables et de récupération, avec pour objectif d’alimenter environ 1700 bâtiments d’ici à fin 2030. À l’horizon 2050, ces infrastructures devraient permettre de couvrir plus de la moitié de la demande thermique du canton – soit environ 7000 bâtiments raccordés – avec une énergie thermique 100% renouvelable.
Les réseaux de chaleur à distance permettent de renoncer aux chaudières individuelles et de remplacer progressivement les combustibles fossiles en injectant de l’énergie thermique renouvelable et indigène. L’origine de cette énergie est multiple. Elle peut provenir de la récupération de chaleur, de la géothermie, de l’eau du lac, de la biomasse ou encore des stations d’épuration. La réalisation des réseaux thermiques structurants (RTS) doit permettre de distribuer cette chaleur dans le canton. Ces réseaux sont raccordés à deux principales sources d’énergie : le réseau GeniTerre, qui véhicule du chaud, et le réseau GeniLac, qui assure les besoins de chaud ou de froid des bâtiments qu’il dessert.
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