Seat Ateca 1.4 TSI Style (2017)

L’habitacle de l’Ateca est sobrement aménagé avec des matériaux de qualité et, surtout, donne une bonne impression d’espace. D’une capacité de 510 litres, le coffre fait bonne figure également. Son seuil assez haut n’est pas très pratique, mais il est en revanche modulable jusqu’à 1604 litres en deux temps trois mouvements. Seul regret, le plan de charge ainsi obtenu n’est pas plat. D’une manière générale, la modularité n’est pas le principal point fort de ce modèle.

La version Seat Ateca TSI Style à traction avant (4×2) évaluée était équipée d’un moteur 1.4 litre turbo essence de 150 ch. C’est suffisant pour animer correctement ce SUV d’environ 1400 kilos, le sprint de 0 à 100 km/h étant accompli en 8.7 secondes. Toutefois, les relances sont un peu laborieuses et il ne faut pas hésiter à faire usage de la boîte de vitesses – par ailleurs bien étagée – pour rester dans une plage de régimes favorable. En dépit de son ample garde au sol, ce SUV ne se prédestine pas à rouler souvent hors des sentiers battus. Il est en revanche très silencieux sur autoroute, donc agréable pour se lancer dans des voyages au long cours. En bref, l’Ateca est un SUV agréable au quotidien et adapté à tous les besoins. Ces qualités tiennent notamment à l’efficacité de ses suspensions, qui aplanissent bien les inégalités. En mode Eco, le moteur n’utilise que deux cylindres sur quatre à charge partielle. Pas de quoi diviser la consommation par deux, mais la moyenne de 6.9 l/100 km mesurée représente néanmoins un résultat correct. 

Tous les éléments du véhicule, du moteur au châssis en passant par la boîte de vitesses, sont bien harmonisés et confèrent des sensations sécurisantes. Les sièges, anatomiques et confortables, contribuent aussi à ce sentiment de bienêtre. A cela s’ajoute un freinage efficace, l’Ateca lancé à 100 km/h n’ayant eu besoin que de 33.4 m pour s’immobiliser. Le régulateur de vitesse adaptatif avec freinage d’urgence automatique contribue à une conduite détendue. Cela étant, il a tendance à se désactiver prématurément quand le trafic s’écoule en colonne. Par ailleurs, la visibilité arrière est restreinte en raison de la faible hauteur de la vitre de custode et de la largeur des montants C. En revanche, nous avons apprécié la douceur du moteur et le silence régnant à bord. On entendrait une mouche voler!

Il n’y a franchement pas grand-chose à reprocher à ce premier de Seat dans la catégorie des SUV. Le client en a vraiment pour son argent. Chaque chose est à sa place et la qualité de finition est bonne, sans fioritures. De la part d’un modèle espagnol, on se serait attendu toutefois à un style un zeste plus dynamique. 

Texte : Felix Maurhofer

Photos : Emanuel Freudiger 

L’Ateca, premier SUV de Seat, partage nombre de composants – carrosserie mise à part – avec le VW Tiguan. Le style aux contours bien marqués privilégie une certaine sportivité.

L’agencement sobre mériterait un peu plus de caractère. Bonne habitabilité et coffre volumineux (510 litres). On apprécie la qualité de finition et l’agencement logique des commandes.

Bon confort dans l’ensemble. Sièges anatomiques et faible niveau sonore. L’équipement de confort est suffisant, mais il faut mettre la main à la poche pour obtenir des extras comme l’accès à bord sans clé ou l’aide au stationnement. Les suspensions fournissent un bon filtrage des inégalités.

Bilan mitigé. La modicité des coûts de maintenance et la faible décote pèsent positivement dans la balance, mais la garantie d’usine est limitée à deux ans. Le rapport poids/puissance de 13.3 kg/kW n’a rien de décoiffant non plus.

Comportement débonnaire et sécurisant, caractérisé par une légère tendance au sous-virage. Direction douce et directe, mais ne donnant que peu de retour d’informations. Dans l’ensemble, bon SUV à deux roues motrices, exempt de points faibles.

Standard de bon niveau et installation de freinage remarquable.

Le moteur turbo essence ne délivre sa puissance maximale de 150 ch qu’à 6000 tr/min. En revanche, le couple maximal de 240 Nm est disponible dès 1500 tr/min. En dessous de ce régime, les relances sont laborieuses.

La consommation réelle de 6.9 l/100 km correspond à ce que l’on attend aujourd’hui d’un tel véhicule. Mais les 5.3 l/100 km revendiqués ne sont guère réalistes.