On avait pris l’habitude de les voir sur des concept-cars futuristes. Audi vient de franchir le pas en proposant des rétroviseurs virtuels en option (2010 fr.) sur son grand SUV électrique. Le bon vieux rétroviseur est relégué aux oubliettes par un support effilé en forme de L dont l’extrémité à six pans abrite une caméra miniaturisée. Les images digitales sont projetées sur un écran Oled logé sur le haut du panneau de porte. Cet écran tactile dispose d’un réglage automatique de luminosité et d’un capteur d’approche. Le positionnement de l’image ainsi que le réglage du rétroviseur de droite interviennent par glissement du doigt, comme sur un smartphone.
Audi énumère quantité d’avantages. A commencer par l’amélioration de l’aérodynamisme comparé aux massifs rétroviseurs classiques des SUV. Cela permet d’améliorer le coefficient de traînée (Cx) de 3,7% et aussi d’atténuer les bruits d’air. De plus, le rétroviseur virtuel reconnaît trois types de situations: autoroute, bifurcation et parcage. Sur autoroute, le champ de vision se réduit afin de mieux évaluer les vitesses en conduite rapide. En cas de bifurcation ou de changement de voie avec clignoteur enclenché, l’image latérale est agrandie. Enfin, le champ de vision est élargi vers le bas lors des manœuvres.
Tout paraît donc idyllique, du moins en théorie. Dans la pratique, ces rétroviseurs requièrent une bonne dose d’accoutumance. Sans compter que les propriétaires d’un e-tron utiliseront sans doute aussi parfois une voiture classique. On apprécie en particulier le fait que le capteur d’angle mort soit intégré à l’écran sous forme d’une bande verte ou préventive jaune. L’excellent contraste des écrans est parfois mis à mal par forte luminosité, et plus particulièrement en conduite nocturne où il n’est pas toujours évident de discerner les cyclistes. Il convient aussi de se familiariser avec les différentes distances fournies par les trois modes. Au final, on hésite entre l’utilité réelle de cette innovation et le côté gadget technologique. Quoiqu’on ne rechignera pas sur un SUV présentant une largeur hors tout réduite de 15 cm.
Les équipementiers travaillent d’arrache-pied à de nouvelles aides à la conduite opérant en milieu urbain. Continental présentera ainsi au Salon de Francfort un assistant de bifurcation à droite visant à protéger cyclistes et piétons. Ce dispositif utilise des capteurs radar de 77 gigahertz, contre 24 GHz précédemment, qui détectent avec davantage de précision les usagers du trafic et les obstacles. Les capteurs parviennent à appréhender un cycliste se trouvant à l’arrière d’un véhicule, une situation ardue à repérer pour un automobiliste. Si ce dernier entame une manœuvre de bifurcation accidentogène, les capteurs envoient un signal à l’installation de freinage et la voiture s’immobilise avant une éventuelle collision. Ce dispositif identifie également les piétons et les scootéristes. Cette nouvelle technologie radar pose aussi les bases d’assistances futuristes, notamment dans la perspective de la conduite autonome. Elle permettra par exemple de réaliser une aide aux manœuvres d’évitement intelligente.
TEXTE MARC-OLIVIER HERREN | PHOTOS EMANUEL FREUDIGER/LDD
Un élève modèle qui fait son chemin
En matière de production de batteries, le monde a les yeux rivés sur la Chine et les Etats-Unis. Plus discret, le Canada se ...
«L’énergie doit passer avant le climat»
Le conseiller fédéral Albert Rösti va vivre sa première votation populaire en qualité de ministre des transports et de ...
Coup de chaud au Botswana
En voyage au Botswana, éloigné de toute civilisation, un membre TCS est blessé. Grâce à son Livret ETI, il a pu être secouru et ...
Cols suisses : l’art de franchir des montagnes
Le TCS lance son nouveau portail des cols suisses. L’occasion de s’intéresser à ces hauts lieux de transit, parfois mythiques.