L’année dernière fut celle du 125e anniversaire du TCS. Que retenez-vous de cette année du jubilé?
Peter Goetschi: Nous avons tous véritablement pris conscience d’où nous venons et de l’importance du rôle que joue le TCS aujourd’hui dans la société. Cela me remplit de fierté, mais aussi d’humilité. Car il s’agit désormais de poser les jalons pour les 125 prochaines années. Grâce à notre base solide, les voyants sont au vert et, comme l’ont fait nos prédécesseurs, nous devons tout simplement avoir le courage de nous lancer et d’oser l’innovation!
Jürg Wittwer: Comme le dit Peter Goetschi, un tel anniversaire est tout d’abord une raison d’être respectueux, mais également une bonne occasion pour célébrer et fêter. Ce que nous avons pleinement fait, malgré la pandémie. Au total, nous avons comptabilisé 31 jours de célébration, que ce soit le roadshow, les premières au cinéma, les fêtes du personnel ou notre gala à Genève, le jour anniversaire de la fondation du TCS.
Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné lors de ces célébrations?
Jürg Wittwer: En raison de la pandémie, nous avons dû reporter de très nombreuses manifestations à l’automne. Cela m’a permis de découvrir en quelques jours seulement toute la diversité du TCS. Il est très impressionnant de parler avec des membres qui sont au TCS depuis des décennies, lors du roadshow à Genève, puis de rencontrer des jeunes dans le van TCS eSports quelques jours plus tard et de fêter ensuite l’anniversaire du TCS avec le président de la Confédération, Guy Parmelin, et l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi. C’est précisément
cette diversité qui fait le TCS et, partout, j’ai ressenti un profond attachement à notre club.
Si vous aviez aujourd’hui la possibilité de parler à l’un des 205 fondateurs du TCS de 1896, que lui diriez-vous?
Peter Goetschi: Merci! Merci d’avoir eu l’idée de créer une association pour défendre les intérêts de ses membres – à l’époque, il s’agissait de cyclistes – et d’avoir eu l’énergie nécessaire pour mettre cette idée en pratique. C’est ainsi qu’a été posée la première pierre de cette belle histoire, qui dure encore aujourd’hui et que nous voulons poursuivre. Outre les festivités, d’importants objectifs opérationnels étaient également au programme.
Pouvez-vous résumer brièvement ce que le TCS a réalisé en 2021?
Jürg Wittwer: Tout d’abord, nous avons augmenté le nombre de nos membres de près de 50 000 durant l’année du jubilé. Nous poursuivons ainsi de manière impressionnante une croissance entamée il y a quelques années. Mais nous sommes également fiers d’avoir été aux côtés de nos membres toute l’année, en Suisse et à l’étranger, malgré la pandémie. Cette année, nous avons par exemple compté un nombre exceptionnel d’interventions auprès d’automobilistes à l’étranger. Car en raison de la pandémie, beaucoup de nos membres ont renoncé à prendre l’avion ou le train.
Malgré la pandémie, le nombre de membres du TCS a augmenté. Pourquoi le club connaît-il un tel succès?
Peter Goetschi: Durant la pandémie, le TCS a montré qu’il était toujours là pour ses membres, même lorsque les circonstances sont pénibles. C’est précisément ce que nos membres apprécient et ils l’expriment à travers leur fidélité au club. Car nous sommes bel et bien un club, dans lequel l’intérêt des membres est central. Et dans le monde actuel, c’est un rôle que nous assumons volontiers.
Quelles sont les nouveautés dont les membres peuvent se réjouir en 2022?
Jürg Wittwer: Le TCS est actif dans la télémédecine depuis les années 1970. Notre équipe de médecins ETI est joignable 24 heures sur 24 pour nos membres à l’étranger. Depuis quelque temps, nous avons développé notre offre de conseil médical avec TCS-mymed.ch. Dans ce domaine, quelques nouveautés sont attendues cette année. Mais nos tâches traditionnelles, le dépannage par exemple, ne seront pas en reste. Nous verrons bientôt de nouveaux véhicules de dépannage sur nos routes, notamment pour faire face à la flotte toujours plus importante de voitures électriques, cela avec le professionnalisme habituel du TCS. Je ne veux toutefois pas dévoiler plus de nouveautés pour l’instant. En tout cas, tous les membres peuvent d’ores et déjà se réjouir de cette nouvelle année.
Sur quels thèmes le TCS va-t-il s’engager en politique pour ses membres en 2022?
Peter Goetschi: Le travail politique n’est pas vraiment rythmé par une année civile car il s’agit souvent d’un engagement sur plusieurs années. Pour 2022, la question climatique est bien entendu une priorité. Pour le TCS, il est essentiel que la nouvelle législation sur le CO2 puisse soutenir une mobilité individuelle motorisée plus propre à l’égard de l’environnement. Actuellement, l’électromobilité est clairement au centre de nos préoccupations. Les véhicules électriques sont prêts et suscitent un grand intérêt. Il s’agit maintenant de s’assurer qu’une infrastructure de recharge performante et suffisamment dense soit disponible pour tous ces véhicules, également – et surtout – en ce qui concerne la recharge à domicile. Mais n’oublions pas non plus que les progrès technologiques peuvent éventuellement nous apporter d’autres systèmes de propulsion, moins répandus aujourd’hui. Et durant cette année, nous souhaitons également mettre l’accent sur la mobilité urbaine. Dans les villes, des thématiques telles que l’utilisation judicieuse de l’espace de circulation et un régime de limitation raisonnable de la vitesse seront importants. La généralisation du 30 km/h ne peut en tous les cas pas constituer la panacée.
Projetons-nous dans l’avenir: à quoi pourrait ressembler le TCS à l’occasion de son 150e anniversaire?
Peter Goetschi: Le TCS aura évolué en tant que club de mobilité et sera encore plus aux côtés de ses membres, ceci même dans la mobilité individuelle verticale des drones. Son service de dépannage sera toujours à l’ordre du jour et il le garantira toujours en tant que leader du marché. Pas uniquement sur la route, mais plus généralement dans la vie de ses membres. Sur le terrain politique, il continuera à défendre de manière ciblée et pragmatique – avec une saine vision d’ensemble – les intérêts de ses membres dans leur mobilité écologique et durable. Et, bien sûr, la proximité avec les membres sera également assurée en 2046 par un important ancrage dans toute la Suisse, via les sections du TCS.
Jürg Wittwer: Le monde va changer et le TCS se réinventera également sans cesse, comme nous l’avons fait par le passé. Je suis toutefois certain que, dans 25 ans, nos compatriotes apprécieront toujours autant voyager. Peut-être que la voiture sera automatisée, peut-être même qu’elle volera. Mais comme hier, comme aujourd’hui, nous serons toujours là pour nos membres.
Interview: Dominic Graf
Photos: Sanjeev Velmurugan, Emanuel Freudiger
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