En tant que parent, il n’est pas rare de voir partir son enfant à l’école avec une certaine inquiétude. Bon nombre de pères et de mères de famille éprouvent même de la peur. Afin d’en décrypter les raisons, le TCS a chargé l’institut Link de réaliser un sondage représentatif sur la perception des dangers du chemin de l’école. Plus de 500 personnes en Suisse romande et en Suisse alémanique – toutes ayant la responsabilité d’enfants âgés entre 4 et 13 ans – ont été interrogées dans le cadre de cette enquête.
Selon l’étude, deux tiers des enfants en Suisse parcourent une distance de un kilomètre au maximum pour rejoindre leur établissement scolaire, et trois quarts d’entre eux traversent la route jusqu’à trois fois. C’est pourquoi les parents se préoccupent au premier chef du trafic automobile. Les principales sources de danger sont la distance, la densité du trafic aux abords des écoles et les limitations de vitesse insuffisantes. Dans trois quarts des cas, le chemin de l’école emprunte une rue à régime 50 km/h, voire 80 km/h pour un écolier sur 10.
Afin d’assurer la sécurité de leurs enfants, les parents sondés recourent à différentes mesures, lesquelles varient fortement de part et d’autre de la Sarine. Les parents-taxis sont par exemple nettement plus répandus en terres francophones. En tout, 30% des Romands concèdent ainsi amener leurs enfants régulièrement à l’école en voiture, contre à peine 7% en Suisse alémanique.
Constat frappant, et cela des deux côtés de la Sarine, l’existence d’une corrélation entre le niveau de revenus et la propension à endosser le rôle de parents-taxis: 21% des ménages percevant un revenu supérieur à 10 000 fr. par mois conduisent ainsi fréquemment leurs enfants à l’école en voiture, contre seulement 10% dans la tranche de revenus entre 6000 et 10 000 fr. A l’appui de leur choix, les parents concernés, outre l’argument de la sécurité, allèguent également le gain de temps.
Alors que les parents romands tendent à accompagner leurs enfants à l’école, on préfère en Suisse alémanique s’arranger pour qu’ils cheminent de manière autonome en compagnie de camarades (65% contre 40%). Un net contraste entre régions linguistiques apparaît également quant à l’usage de la bicyclette. Près de 70% des enfants alémaniques utilisent le vélo quotidiennement ou plusieurs fois par semaine, alors qu’ils ne sont que 37% en Suisse romande.
Cette différence notable trouve vraisemblablement son explication dans le fait que la quasi-totalité des enfants alémaniques (85%) ont passé un examen de conduite à vélo, contre seulement 55% en Suisse romande. A l’inverse, les patrouilleurs et les bus scolaires sont davantage répandus en terres francophones que germanophones.
TEXTE DOMINIC GRAF | ILLUSTRATION NICOLAS KRISTEN
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