Test Alfa Romeo Tonale 1.5 Hybrid Speciale (2023)

Tout cela respire bien l’esprit de l’ex-fleuron milanais. Mais, signe des temps, la motorisation de cette version passe à l’hybridation légère en couplant un bloc électrique de 20 ch à un 4 cylindres de 160 ch. Capable de s’ébrouer et de parcourir de brèves distances en mode électrique, le Tonale repasse rapidement en roulage thermique. Les phases électriques sont toutefois appréciables en trafic congestionné et en manœuvres. Et le système s’évertue à maximiser le roulage hybride. Bien conçu, nonobstant quelques broutements apparaissant parfois au réenclenchement du bloc essence. Rien d’infamant au demeurant. Cet ensemble distillant montées en régimes progressives et accélé- rations franches œuvre en douceur et de manière policée. Aux oubliettes, donc, les accents envoûtants de jadis. Et le mode Dynamic censé pimenter tout cela ne fait guère qu’ajouter une tendance vociférante en conduite appuyée.

Le comportement dévoile des dispositions similaires. Bien campé sur la chaussée, le Tonale, dûment épaulé par la suspension pilotée de cette version Edizione Speciale, ignore le roulis et se montre précis sous l’impulsion de la direction au guidage très direct. Cela dit, on aurait attendu un comportement davantage incisif d’un SUV compact griffé Alfa. Moralité, ce Tonale aux détails stylistiques élaborés se prête surtout à être mené en toute quiétude. Ses occupants goûteront son ambiance intérieure originelle et son habitabilité de bon niveau. A l’instar de la banquette arrière accueillante et du coffre suffisamment volumineux. De plus, la dotation technologiquement à jour est plus généreuse que sur ses pairs premium. Quant aux Alfistes endurcis, ils se consoleront avec les monumentales pinces de frein Brembo d’un rouge écarlate ou encore le volant à trois branches, porteur à lui seul de sensations.

Texte : Marc-Olivier Herren

Ce grand SUV compact aux traits séduisants offre une habitabilité dans la norme du segment et un espace très correct aux passagers arrière. Le coffre cubique et facile d’accès présente une bonne capacité malgré le hayon incliné.

La planche de bord avec casquette dédoublée et le cockpit digital à l’ancienne exhalent l’esprit Alfa d’antan. Le tout est complété par un large écran tactile réactif, mais flanqué de petites icônes. La finition est proche du premium, malgré nombre de plastiques durs.

Les sièges sport bien configurés, également sur la banquette, et la suspension active procurent un agrément très honnête, toutefois pénalisé par les pneus basses tailles de 20” optionnels.

Les tarifs correspondent à la concurrence premium. Dès le second niveau, le Tonale est bien pourvu (navigateur, assistances, caméra 360 degrés). La dotation varie ensuite en fonction de l’orientation des déclinaisons Ti et Veloce. Remarquable garantie d’usine s’étendant sur 5 ans/200 000 km.

Le bloc 1.5 l turbo de 160 ch épaulé par un moteur synchrone de 20 ch assure de bonnes accélérations et des relances consistantes. Ce système à hybridation légère 48 V est appréciable en roulage urbain. De légers broutements apparaissent parfois au réenclenchement du 1.5 l. L’ensemble manque de caractère en conduite dynamique.