Le portrait interne

Depuis mars 2025, Fiona Schreve Bloem est directrice de TCS Ambulance Genève, la première société du groupe. Dans cet entretien, elle évoque son passage du domaine clinique au préclinique, les rapatriements ainsi que les échanges quotidiens avec son équipe.

Ces 15 dernières années, j’ai travaillé dans l’administration d’hôpitaux et de cliniques privées, dont le groupe Hirslanden et l’Hôpital de la Tour à Genève. Avec ma fonction chez TCS Ambulance, je suis passée du domaine clinique au domaine préclinique. C’est le premier maillon de la chaîne. Pour moi, il a toujours été important que mon travail ait du sens.

J’ai été très bien accueillie et je peux compter sur une équipe professionnelle avec beaucoup d’expérience. C’est un honneur de servir ici, car Genève a été la première société de TCS Ambulance. Certains collaborateurs sont engagés ici depuis 20 ans. Mais j’ai dû me familiariser avec le contexte politico-sanitaire. Le contexte dans le domaine préclinique est similaire à celui du domaine clinique, mais pas tout à fait le même. Au début, j’ai accompagné des interventions de jour comme de nuit. Mon bureau se trouve directement à la base, ce qui permet un échange quotidien très étroit avec les collaborateurs. C’est important pour connaître tous les défis et comprendre, par exemple, ce que cela signifie lorsque deux femmes sont de service la nuit.

Beaucoup de collaborateurs accomplissent ce travail avec une grande modestie. Les transports sanitaires, en particulier, sont souvent loin d’être simples. De nombreux patients ont peur et ont besoin de beaucoup d’empathie. Il faut aussi accorder beaucoup d’attention et de patience à l’entourage.

Nous sommes une entreprise importante à Genève et plus largement en Suisse romande. Nous effectuons des interventions d’urgence et des transports sanitaires. Genève ayant un environnement urbain, nous sommes donc rapidement sur les lieux. Nous réalisons également de nombreux rapatriements, pour la Rega, Europ Assistance, mais aussi dans le cadre de la protection du Livret ETI.

Oui, mais pas uniquement. Pendant la période des vacances, nous parcourons jusqu’à 1’000 kilomètres à l’étranger, que ce soit en Italie, en Espagne ou en Angleterre. Dans ces cas, une équipe peut être en route plusieurs jours. Il s’agit de rapatriements après un accident ou un incident médical, souvent de patients gravement traumatisés.

Il faut trouver un équilibre entre les intérêts de l’entreprise et les conditions de travail exigeantes du personnel. Nous devons garantir une présence permanente ainsi qu’un niveau de qualité suffisant. Malheureusement, une ambulance est parfois appelée pour des broutilles. Sur le terrain, il n’est pas toujours facile de gérer des situations complexes et très diverses. Lorsque des enfants sont impliqués dans des urgences, c’est toujours particulièrement difficile pour les collaborateurs. Je trouve que le travail des ambulanciers devrait être davantage reconnu par le public. En tout cas, je suis fière de travailler avec une équipe aussi formidable.