Une grande routière furtive
Le SUV/crossover Ioniq 5, techniquement très proche, consomme entre 16,7 et 19,1 kWh/100 km en cycle mixte, alors que l’Ioniq 6 se contente de 13,9 à 16,9 kWh selon les versions. Lors des mesures du TCS, la voiture testée (motorisation la plus puissante et traction intégrale) a été créditée de 15,6 kWh/100 km, pertes de charge comprises. Même sur autoroute, cela permet de parcourir près de 500 km d’une seule traite.
Aérodynamique, mais pas seulement
De telles autonomies au quotidien récompensent les efforts de Hyundai, qui ne s’est pas contenté de soigner l’aérodynamisme avec une carrosserie en forme d’arc. Le constructeur a également travaillé sur le soubassement et sur le découplage du moteur avant lorsqu’il n’est pas utilisé.
Par rapport aux SUV, les avantages des berlines (élégance et coffre séparé) sont contrebalancés par une modularité intérieure et un volume de chargement moindres. C’est le cas aussi de l’Ioniq 6, dont le coffre est spacieux, mais le hayon étroit. Cette voiture est plus destinée aux rendezvous d’affaires et aux sorties élégantes qu’au transport des déchets de jardin et de la planche de surf. Le grand diamètre de braquage de cette longue berline (4,86 m) se prête moins à un style de vie urbain. Les passagers arrière bénéficient d’un espace royal pour les jambes, mais ceux qui mesurent plus de 180 cm trouveront la garde au toit un peu juste.
L’Ioniq 6 se déplace en silence (surtout en version 4×4) et avec brio. Elle dispose d’une large palette d’assistances et offre beaucoup d’espace pour quatre personnes. De plus, des appareils électriques peuvent être branchés sur deux prises de 230 V, à l’intérieur ou à l’extérieur (sur la prise de recharge, avec un adaptateur). Mais il y a trop de plastique dans l’habitacle pour du haut de gamme, la marque premium du groupe reste Genesis.
Texte : Daniel Riesen
Photos : Emanuel Freudiger
Carrosserie
Formes galbées, ligne de toit plongeant vers l’avant et spoiler arrière. Une présence forte.
Habitacle
Beaucoup d’espace à bord, hormis pour la tête (à l’arrière). Nombreuses possibilités de rangement. Plastique omniprésent, mais de belle qualité. A l’instar des palettes striées permettant de moduler le freinage régénératif sur 4 niveaux.
Confort
Sièges en cuir ventilés et chauffants, de série ou en option. Les occupants sont assis plus haut que dans bien d’autres berlines. La voiture est réellement silencieuse, on n’entend ni le moteur, ni les bruits de percussion de la suspension.
Assez chère en entrée de gamme, mais quasiment pas d’options.
Comportement
Bien posée sur la route, mais pas inconfortable. Vitesse élevée et stabilité en sortie de courbes grâce à la traction intégrale.
Sécurité
Toutes les assistances de sécurité sont incluses. Note maximale au crash-test Euro-NCAP. L’alerte de vitesse (obligatoire à partir de 2024) est d’autant plus agaçante qu’elle est difficile à désactiver (cinq opérations) et qu’il faut le refaire à chaque redémarrage.
Moteur et transmission
L’Ioniq 6 est disponible en versions à propulsion et 4×4 (plus puissante). Pour éviter le couple de retenue généré par les moteurs à aimants permanents, le moteur avant est découplé quand il n’est pas sollicité.
Consommation
13,5 kWh/100 km (sans les pertes de charge) en circulation mixte, c’est le top en matière de sobriété.
Électrification
L’Ioniq 6 à traction intégrale dispose d’un couple considérable, qui permet des démarrages énergiques. Elle est économe en électricité et climatisée efficacement, grâce à la pompe à chaleur. Le pré-conditionnement de la batterie et la charge rapide jusqu’à 232 kW permettent de planifier la recharge de manière commode et conviviale. La batterie restitue également via deux prises 230 V (V2L, max. 3,6 kW).