Ford Edge 2.0 TDCi Sport AWD aut. (2016)

Vu son prix plutôt modéré, le Ford Edge n’offre pas un habitacle aussi cosy que les potentats du segment premium. Mais à y regarder de plus près, la qualité perçue des matériaux s’avère engageante. On est moins convaincu par l’instrumentation comportant une multitude d’affichages qui relève un peu du fouillis technologique. Moyennement lisible et intuitif tout cela. Le conducteur se ravisera en prenant place dans la sellerie cuir partiel. Du seyant, enveloppant et agréablement moelleux. Et lorsqu’on découvre la fonction sièges ventilés de la version Sport, l’aise est à son comble. Les passagers arrière ne sont pas en reste, eux qui accèdent à la banquette par des portes s’ouvrant à 90 degrés. Tout aussi douillette la sellerie aux dossiers ajustables offre beaucoup de place. Seul bémol, la faible largeur des assises. Vu l’inclinaison du hayon de ce crossover typé, le volume du coffre est moyen pour un véhicule de 4.81 m. Heureusement, l’architecture se révèle des plus pratiques et le hayon, certes du genre poussif, est électrifié.

Chaussée de boudins de 20 pouces, le modèle Sport annonce la couleur. Bien qu’il dispose d’une traction intégrale, le Ford Edge est prédestiné à avaler du bitume et non à batifoler dans le terrain. D’ailleurs, il ne dispose d’aucun programme 4×4 spécifique. Histoire d’être exhaustif, on précisera que l’engin accuse 2.1 tonnes, ce qui n’en fait pas non plus un SUV sportif. Les 210 ch développés par le 2 l diesel biturbo seraient un peu justes pour cela. Non, ce crossover est davantage du genre à s’ébrouer sur son couple généreux et à distiller de solides reprises. On apprécie aussi la discrétion de ce moteur qui, en fin de compte, imprime un dynamisme de bon aloi. De quoi évoluer dans un substantiel confort de marche et avec un niveau sonore permettant de goûter au mieux à l’excellence de l’installation audio. Et comme la boîte automatique 6 vitesses à double embrayage oeuvre aussi dans la douceur et avec une réactivité correcte, le tableau est positif, à défaut de déchaîner véritablement les passions. Même constat côté train de roulement. Plutôt pataud sur les tracés sinueux, le Ford Edge se rattrape par un comportement posé et exempt de roulis. Plus que de la direction adaptative, la bonne surprise provient de sa démultiplication hyper directe: deux tours de volant d’une butée à l’autre. Le Ford Edge n’en est pas très maniable pour autant. La caméra de recul et l’aide au stationnement de série sont les bienvenues.

La dotation est d’ailleurs l’un des arguments forts de ce cousin d’Amérique du Nord pourvu de commodités tels l’accès sans clé, l’ouverture gestuelle du hayon ou le volant chauffant. Le tout sous la surveillance bienveillante des aides à la conduite. Un bon plan ce Ford Edge. 

Texte : Marc-Olivier Herren

Photos : Emanuel Freudiger

Ce crossover exhibe des traits futuristes. L’accès à bord est facilité par la large ouverture des portières. L’habitabilité est généreuse mais la garde au toit arrière pâtit de la pente du pavillon. Bien configuré, le coffre est suffisamment volumineux malgré le hayon incliné. Cachebagages de piètre qualité. Les manoeuvres sont compliquées par la largeur importante et les extrémités non discernables.

L’ambiance futuriste se prolonge à l’intérieur garni de matériaux valorisants. Les sièges semi-cuir (option) très seyants assurent un bon maintien et sont ventilés. Surchargée de multiples éléments, l’instrumentation offre une lisibilité moyenne.

Sièges confortables, faible niveau sonore et filtrage de suspension efficace, le Ford Edge est une excellente routière. Sans compter la discrétion du moteur et la douceur de la boîte à double embrayage.

Ce SUV constitue une alternative abordable aux modèles premium de taille équivalente. Bien fourni dès la version de base, l’équipement est très complet sur le modèle Sport. Paquets d’options proposés à des tarifs attractifs.

Le châssis du genre dynamique fait oublierles 2.1 tonnes de l’engin. Les virages sont négociés en toute stabilité et la direction ultra directe concourt à la précision du guidage. Bonne motricité. Un 4×4 pas destiné à s’écarter des sentiers battus vu l’absence de systèmes tout-terrain.

Son freinage puissant et endurant ainsi que ses multiples assistances lui valent une brillante note dans ce domaine.

Plus que ses accélérations, simplement correctes, le Ford Edge séduit par la consistance des reprises du diesel de 210 ch, bien épaulé par la boîte 6 vitesses.

Pas de miracle vu le poids, la consommation moyenne du test s’est établie à 8.7 l/100 km.